Code de la famille: Me Ibrahima Amar décèle des inégalités hommes-femmes

Code de la famille: Me Ibrahima Amar décèle des inégalités hommes-femmes
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La Journée internationale des femmes, est célébrée ce 8 mars. Me Ibrahima Amar en a profité pour prôner la révision du code de la famille. Malgré l’adoption de la loi sur la parité au Sénégal, le greffier en service à Thiès, a constaté, dit-il, des inégalités hommes-femmes. Seneweb vous livre le plaidoyer de Me Amar.

« Hommage à toutes les femmes.

En dépit de la grève du SYTJUST, j’ai quand même fait un tour au palais de Justice de Thiès pour prendre part à cette journée festive dédiée à la femme.

Je voudrais me saisir de ce 8 mars pour porter un plaidoyer. À mon avis, le code de la famille sénégalais doit être revu en certaines de ses dispositions.

Ma pratique de greffier m’a amené à voir certaines de ses insuffisances notamment en ce qui concerne la puissance paternelle et passant l’autorité parentale.

Je le sais, le code s’inspire beaucoup de nos traditions, us et coutumes. Mais le problème que je pose, dépasse le cadre général. J’ai vu beaucoup de dames souffrir de l’irresponsabilité de certains pères qui, après avoir déclaré leur enfant, se désengagent de toutes leurs responsabilités.

Surtout dans le cadre des enfants naturels (nés hors mariage) ou ceux dont les parents ont divorcé.

Un père qui ne nourrit pas, ne soigne pas, abandonne totalement mais empêche que la mère puisse faire établir un passeport pour son enfant en refusant de signer la lettre d’autorisation parentale juste parce ce que ce pouvoir lui est exclusivement réservé par la loi avec la puissance paternelle.

Cela me paraît vraiment injuste. Quand bien même il existe des procédures pour remédier à ce blocage, leur mise en œuvre n’est pas si accessible aux profanes.

Il nous faut donc revoir ce texte et l’adapter à l’évolution du temps.

Je pense qu’un père qui n’assume pas sa responsabilité, n’en est pas véritablement UN. Et on doit permettre à cette mère qui, au delà de ses tâches, supplée le père défaillant dans ses obligations, à pouvoir facilement exercer cette puissance paternelle.

Hommage à toutes les dames » a écrit Me Ibrahima Amar.


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Alex Vitali

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