Deuxième mort à l’UGB : cinq choses à savoir sur Prosper Clédor Senghor

Deuxième mort à l’UGB : cinq choses à savoir sur Prosper Clédor Senghor
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Après Alpha Yéro Tounkara, l’université de Saint-Louis a enregistré un deuxième décès parmi les étudiants qui manifestaient contre le report de la présidentielle. Source A a brossé le profil de la nouvelle victime. En voici quelques traits saillants.

1. Originaire de Cabrousse

Prosper Clédor Senghor est le deuxième étudiant de l’UGB victime décédée des manifestations contre le report de la présidentielle. Il était originaire de Cabrousse, un village de Basse Casamance situé quelques kilomètres au sud de Cap-Skirring. Après y avoir suivi ses études primaires et secondaires, il a été orienté, après le BAC, à l’UGB où il logeait à la chambre 204 du village Q du campus.

2. Atteint par un projectile

L’étudiant de 22 ans a succombé à ses blessures ce mercredi à l’hôpital Principal où il a été admis après avoir reçu un projectile lors des manifestations contre le report de la présidentielle, samedi 10 février à Saint-Louis. Selon un de ses camarades, qui s’est confié à Source A sous anonymat, le jeune homme a «piqué une crise» quand il a été atteint. «Il a inhalé beaucoup de gaz avant que les gens viennent à son secours. Le gaz l’a beaucoup fatigué», souligne le témoin du journal.

3. Il voulait devenir informaticien

La victime était en Licence 1 de Mathématiques appliquées et Sciences sociales. Ses camarades le décrivent élève studieux, qui rêvait de devenir informaticien. «Seules les mathématiques et la création d’applications intelligentes intéressaient l’enfant de Cabrousse», rapporte Source A.

4. Alpha Yéro Tounkara

Les manifestations contre le report de la présidentielle sont les seules auxquelles Prosper Clédor Senghor aura pris part durant son existence. «Il s’est décidé à manifester lorsqu’il a appris qu’un des étudiants de l’UGB est mort au cours des affrontements avec les forces de l’ordre, souffle une de ses camarades. Le jour du décès de Alpha Yéro Tounkara, je l’ai eu au téléphone, il était en colère. Il a alors décidé d’aller au front. J’ai tenté de l’en dissuader, mais il tenait à partir. Dans le dernier message qu’il m’a envoyé, il m’a écrit : ‘pourquoi pas mourir avec ceux qui meurent pour la patrie ?’. C’est une colère noire qui l’avait envahi.»

5. Assidu à l’église

Prosper Clédor Senghor fréquentait assidûment l’église. «On allait ensemble aux prières à Saint-Louis et à Dakar», témoigne une camarade. S’il n’allait pas à la messe, il se consacrait à ses études. «Il n’avait d’yeux que pour ses études. […] Il n’avait pas beaucoup de fréquentations. C’est pourquoi il n’était pas très bien connu au village Q», souligne un voisin de chambre.


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Alex Vitali

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