En Guinée, reprise sous haute tension du procès du massacre du 28 septembre 2009

En Guinée, reprise sous haute tension du procès du massacre du 28 septembre 2009
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Plusieurs des principaux accusés se sont évadés le 4 novembre. Si l’ancien président Moussa Dadis Camara a été rattrapé par les forces de l’ordre, l’ex-ministre de la sécurité Claude Pivi est toujours en cavale.

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Dans une étrange ambiance, entre craintes et polémiques, le procès historique de l’ex-dictateur guinéen Moussa Dadis Camara et de ses coaccusés, jugés pour le massacre du 28 septembre 2009 qui avait fait au moins 156 morts et lors duquel au moins 109 femmes avaient été violées, devait rouvrir, lundi 13 novembre.

A la demande du parquet et à cause d’une grève des avocats, les audiences ont été suspendues pendant trois semaines, mais c’est l’évasion spectaculaire des accusés les plus célèbres du pays, le 4 novembre, qui est dans tous les esprits. Alors qu’une dizaine de responsables militaires de l’époque sont inculpés, l’ancien président Moussa Dadis Camara, son directeur de l’agence chargée de la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme, Moussa Tiégboro Camara, l’ancien procureur militaire Blaise Goumou et l’ex-ministre de la sécurité Claude Pivi ont été exfiltrés par un commando armé. Si les trois premiers ont été rapidement rattrapés par les forces de l’ordre, le quatrième est toujours en fuite.

« Claude Pivi a plusieurs soutiens, il peut se cacher n’importe où, d’autant qu’il vient de la région forestière, qu’il connaît parfaitement », souligne un ancien cadre politique du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC, une coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, dissout en 2022 par la junte au pouvoir) : « C’est un homme de guerre et de pouvoir. S’il en a l’occasion, il fera en sorte de perturber le pouvoir du président Mamadi Doumbouya. »


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Alex Vitali

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